3 questions à Dominique Pecquet, président du SMITOM du Santerre

SMITOM Infos Dominique Pecquet, pouvez-vous nous expliquer en quelques mots quel est le rôle du SMITOM du Santerre.

Dominique Pecquet
Le SMITOM du Santerre a reçu la compétence traitement, élimination et valorisation des déchets ménagers des 5 Communautés de Communes qui le composent (cf. carte ci-contre). C’est-à-dire qu’il intervient uniquement sur les sujets d’après collecte. C’est le SMITOM qui met en place les contrats de traitement d’ordures ménagères ou les contrats de vidage des points d’apport volontaire, comme le verre, et pour l’ensemble de son territoire. Pour la séparation des matières issues du tri sélectif, le SMITOM a même investi dans son propre centre de tri situé à Rosières en Santerre. Ouvert depuis 2007, l’objectif était de s’affranchir des grands opérateurs privés, d’optimiser les performances de tri et de réduire les distances de transport de déchets. Cette création a également permis de générer une vingtaine d’emplois.

Son périmètre géographique s’étend à l’Est de la Somme sur une diagonale entre Ailly sur Noye et Roisel. Il représentera au 1er janvier 2018, près de 115 000 habitants après les récentes fusions des intercommunalités. Le SMITOM intervient également sur la politique de réduction des déchets fortement impulsée par l’état et le Grenelle 2 de l’environnement. C’est dans ce cadre que nos équipes se rendent auprès du grand public et des scolaires pour toutes sortes d’animations/actions axées sur cette thématique.

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À ce sujet, le SMITOM a lancé en 2014 une opération de distribution de poules. Allez-vous continuer en 2018 ?

Dominique Pecquet
Nous avons effectivement lancé cette opération en 2014 après les retours d’autres territoires qui l’avaient tenté l’opération (en Baie de Somme et en Belgique). En considérant qu’une poule peut avaler près de 150 kg/an de nourriture, nous avons vu là une façon simple de réduire le contenu des poubelles, surtout sur un territoire rural comme le nôtre.

En 2014, environ 300 poules avaient été distribuées sur les 8 communes pilotes. En 2015, nous avons étendu l’opération sur 65 communes avec 1900 poules distribuées. En 2016, 119 nouvelles communes ont été concernées pour un record de 3500 gallinacées. Pour finir en 2017, nous avons continué d’étendre le dispositif sur des communes jusqu’alors non desservies. Cette année, 47 communes ont été sélectionnées pour près de 2100 cocottes. Au total, nous avons distribué près de 8000 poules (pas de coq pour respecter la tranquillité des voisins) soit un potentiel de réduction de 1200 tonnes par an. L’opération a été un vrai succès et nous recevons régulièrement des demandes de poules.

Une prolongation en 2018 ? Nous verrons ça prochainement avec les élus du SMITOM et des COM de COM adhérentes car elles financent pour moitié cette opération.

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Quels sont les grands chantiers du SMITOM du Santerre pour les mois ou années à venir ?

Dominique Pecquet
Plusieurs dossiers me viennent à l’esprit à commencer par la modification du centre de tri de Rosières en vue des nouvelles consignes de tri à venir. D’ici 2022, le recyclage des pots, des barquettes et des films en plastiques va s’étendre à l’ensemble du territoire national. Cela passera nécessairement soit par un investissement lourd pour modifier le process, soit par le recours à un partenaire extérieur.

Nous travaillons également sur la mutualisation des déchèteries du territoire. L’idée est de proposer à nos collectivités une uniformisation des déchèteries (horaires, déchets acceptés …) et de permettre à un habitant d’aller à la déchèterie la plus proche de chez lui et pas obligatoirement celle de sa COM de COM. Tous ces dossiers sont actuellement à l’étude par nos différentes commissions.

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